La Paroisse Saint-Joseph, Salem, Massachusetts, 1873-1948, soixante-quinzieme anniversaire, Part 7

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Publication date: 1948
Publisher: [Salem, Mass.] : L'Association Laurier
Number of Pages: 122


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Faisaient partie de la suite de Monsieur le ministre plénipotentiaire : Monsieur Albert Chambon, Consul de France en Nouvelle-Angleterre, et Madame Chambon, le capitaine de vaisseau Willaume, commandant le croiseur "Georges Leygues" et représentant l'amiral Pothuau, le lieutenant de vaisseau Derose, représentant le capitaine de vaisseau Pierre Lancelot, attaché naval à l'ambassade de France à Washington, le R. P. Armand Morissette, aumônier de la marine française en Amérique et aumônier général de la Légion Franco-Américaine, le Dr. M. J. Gautron, médecin militaire principal du croiseur "Georges Leygues," le capitaine de Frégate Baudet, du ministère de la marine, de Paris, et plusieurs jeunes officiers.


Il y avait aussi le congressman et Madame George J. Bates ; Son Honneur le maire Edward A Coffey, de Salem; l'honorable Raoul H. Beaudreau, juge de la cour supérieure du Massachusetts, et son fils, M. Robert Beaudreau ; l'honorable Emile Lemelin, juge de la cour supérieure du New Hampshire ; M. Ovila J. Lanoue, de Warren, Rhode Island, commandeur national de la Légion Franco-Américaine ; M. et Mme Wilfred A. Pelletier ; et MM. les abbés Eli Barnaud, Georges Duplessis, Georges H. Chaput ; Charles Aubut et Francis LeBrun.


A six heures et demie, les invités d'honneur spéciaux, avec les officiers de l'Association Laurier et leurs dames, entrèrent dans la vaste salle ensemble pour se diriger à leurs places respectives à la table d'honneur, tandis que l'orchestre jouait "Stars and Stripes Forever." Les anciens combattants et leurs invités, à la grande joie des membres du comité, avaient bien voulu être tous à leurs places pour ce moment solennel, qui fut enivrant.


M. l'avocat Joseph F. Pelletier, président de l'Association, et maître de céré- monie au banquet, demanda au capitaine Armand Morissette de bénir la table, puis tout le monde se mit ensuite à déguster l'excellent repas, alors que l'orchestre exécutait plusieurs belles sélections de son répertoire.


Le premier orateur fut M. l'abbé Eli Barnaud, curé de la paroisse. Puis vint le tour du congressman George J. Bates, puis de Monsieur le ministre plénipo- tentiaire Francis Lacoste, puis l'amiral Louis E. Denfeld, le maire Edward A. Coffey, qui offrit les félicitations de la municipalité, le capitaine Herbert J. Léger, qui parla avec enthousiasme de nos combattants et loua le beau travail du comité de réception, M. l'abbé George H. Chaput, qui félicita particulièrement les fameux "neuf" du grand comité général de l'Association Laurier, le juge Raoul H. Beau- dreau, qui raconta des anecdotes fort amusantes, et finalement le juge Emile Lemelin, qui porta la santé aux dames et le fit d'une façon humoristique.


Monsieur le consul Albert Chambon, qui était revenu en avion de Paris pour être présent à la fête, fut salué avec enthousiasme.


Le programme de la soirée fut rehaussé par des soli de chant par M. Wilfrid Pelletier, notre ténor local dont la belle voix fut entendue à Washington, Baltimore, et plusieurs autres des grandes villes du pays, qui se surpassa et fut chaleureuse- ment applaudi. Quand l'amiral Louis E. Denfeld fut présenté l'orchestre joua "Anchors Aweigh," saluant un grand guerrier, et quand Monsieur Lacoste fut présenté M. Pelletier chanta la Marseillaise, accompagné de l'orchestre.


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Mme Chambon, Hon. Albert Chambon, Mme Bates, Hon. George J. Bates, Mme Lacoste, Hon. Francis Lacoste, J. F. Pelletier et Mme Pelletier.


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Joseph F. Pelletier, Mme Pelletier, Amir. Denfeld, Capt. Willaume, Hon. Raoul H. Boudreau, R. Boudreau, Capt. (Rév.) Armand Morissette.


Monsieur Francis Lacoste, conseiller d'ambassade de première classe, et chargé des fonctions de son grade à l'Ambassade de France à Washington depuis décembre 1944, fut nommé ministre plénipotentiaire en 1945.


C'est un homme très affable et fort savant, au large sourire et à la parole douce, assez court de taille, brun, né le 27 novembre 1905 à Paris. Il est licencié ès lettres, diplomé de l'Ecole des Sciences Politiques.


Il débuta dans la carrière diplomatique comme attaché d'Ambassade, rédacteur à l'Administration centrale (sous-direction des relations commerciales ), le premier juillet 1929.


Il devint membre du Jury du concours pour l'emploi d'attaché de chancellerie le 31 mars 1931, puis membre de la Délégation française, à la conférence financière des sept Puissances à Londres en juillet 1931.


Il fut fait officiellement secrétaire de troisième classe le 26 décembre 1931, puis passa à Belgrade le 30 janvier 1932, puis fut chargé des fonctions de deuxième secrétaire à Pekin le 12 mars, 1936, et devint secrétaire de deuxième classe le 30 juillet 1937.


Monsieur Lacoste fut décoré Chevalier de la Légion d'honneur à tître excep- tionnel, en 1938.


Il devint secrétaire de première classe en 1939 et fut assigné la même année a l'Administration centrale (S/Dr. d'Europe, puis Secrétariat Général).


Monsieur Lacoste fut mobilisé de janvier à juillet 1940. Il fut du Bureau d'Etudes du Ministère des Affaires Étrangères d'octobre 1940 à novembre 1942, puis devint conseiller d'ambassade de deuxième classe en 1941 et fut mobilisé une seconde fois, d'avril à novembre 1944. Il obtint la Croix de guerre en 1945.


L'Amiral Louis Emil Denfeld chef des opérations navales des Etats-Unis d'Amérique depuis novembre 1947, était vice-amiral au moment de sa visite au banquet de bienvenue des anciens combattants de la paroisse St-Joseph.


Il naquit à Westboro, Massachusetts, le 13 avril 1891, et fut appointé du Minnesota à l'Académie Navale des Etats-Unis en 1908.


Il gradua et fut commissionné Enseigne en juin 1912, devint Lieutenant (junior grade) le 8 juin 1915, Lieutenant le 18 juin 1918, et reçut une promotion temporaire au grade de Lieutenant-Commander durant la Grande Guerre I, puis fut commissionné à ce rang le 3 juin, 1922. Il fut subséquemment promu comme suit : Commandeur, le premier mars 1933; capitaine, le premier juillet 1939. Rear-Admiral, le 16 mai 1942; et Vice-Admiral le 15 septembre 1945. Il servit à bord le U.S.S. NEW JERSEY de mai 1915 jusqu'à mai 1916 alors qu'il fut envoyé au U.S.S. AMMEN qui opéra pendant le Guerre Mondiale avec la force de contre-torpilleurs stationnée à Queenstown, en Irlande. Détaché du AMMEN en juin 1918, il revint aux Etats-unis.


L'Amiral Denfeld fut l'aide du chef du Bureau de la Navigation, Départe- ment de la Marine, Washington, D. C., de juillet 1929 à mai 1931. Il servit ensuite comme aide et secrétaire d'état-major près l'amiral Richard Henry Leigh, U.S.N., alors que celui-ci, en tant que vice-amiral, était commandant, divisions de grosses unités, force de bataille, vaisseu-amiral U.S.S. VIRGINIA, de mai à septembre 1931 : aussi quand, devenu amiral, il était commandant des forces de bataille, vaisseau-amiral U.S.S. CALIFORNIA, de septembre 1931 à août 1932 : et puis quand, commandant général, flotte américaine, il se trouvait à bord du vaisseau-amiral U.S.S. PENNSYLVANIA, d'août 1932 à juin 1933. Il fut


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Mme Lebel, Alfred P. Lebel, Ovila Lanoue, Lt. Derose, Edmond Talbot, fils, Hon. Edward A. Coffey.


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Comdr. Saunders, Capt. (Rév.) Herbert J. Léger, Rév. George E. Chaput, Hon. Emile Lemelin, M. Poulin, Mlles Lacoste, Mme Boucher, Alphonse Boucher.


commandant, Division II des contre-torpilleurs, force de bataille, et du vaisseau- amiral U.S.S. PERRY, de juillet 1935 à juin 1937, alors qu'il fut assigné aide de l'admiral William D. Leahy, U.S.N., chef des opérations Navales, Département de la Marine. Détaché de ce poste en août 1939, il servit comme commandant de le 18e division des contre-torpilleurs jusqu'en juin 1940, et comme commandant de l'escadrille numéro I des contre-torpilleurs jusqu'en janvier 1941. Durant le mois de mars 1941 il était observateur spécial de la marine à l'ambassade améri- caine de Londres, Angleterre. Il devint ensuite chef d'état-major et aide du Commandant, Forces de Support, Flotte de l'Atlantique, à partir du 7 avril jusqu'au 26 décembre, 1941, et pour ses services à ce poste il reçut la Légion du Mérite avec la citation.


Le 2 janvier 1942, l'amiral Denfeld se rapporta au service du département de la marine comme Assistant au Chef du Bureau de la Navigation. Le 21 mai, 1942, il devint sous-chef de Personnel Naval, servant en cette capacité jusqu'en mars 1945. Pour ses services à ce poste il reçut une médaille de Service Distingué.


L'Amiral Denfeld fut commandant de la 9e Division des grosses unités, à partir de mars jusqu'en septembre 1945. Sous son commandement cette Division, durant le printemps et l'été 1945, avec le U.S.S. WISCONSIN comme vaisseau- amiral, employée au soutient de l'invasion d'Okinawa, fit partie de la "Task force" rapide qui s'acharna contre les îles-mères du Japon, et participa aux bombardements des côtes de Hokkaido et Honshu. Pour ses services en ce commandement on lui remit une Etoile d'or en guise de seconde Légion du Mérite.


Le 11 septembre 1945, le vice-amiral Denfeld fut confirmé par le Sénat des Etats-Unis au poste de Chef du Bureau du Personnel Naval et Chef de Personnel Naval pour un terme de quatre ans.


En plus de la Médaille de Service Distingué et de la Légion du Mérite avec Etoile d'or, l'amiral Denfeld est porteur de la Médaille Mexicaine de service (U.S.S. PEDUCAH), de la Médaille de la Victoire, de l'Epingle des Contre- Torpilleurs (U.S.S. AMMEN), de la Médaille de la Campagne du Nicaragua, 1926 (U.S.S. BROOKS), et a droit à la Médaille de Service de la Défense Américaine, de l'Epingle de la Flotte, de la Médaille de la Campagne du Territoire Asiatique-Pacifique, de la Médaille de la Campagne du Territoire Américain, de la Médaille de Victoire de la Deuxième Guerre Mondiale, et du Ruban de la Campagne de la Libération des Philippines.


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Mme Thériault, Ernest Theriault, Mme Pelletier, Wilfred Pelletier, Mme Bouffard, Arthur Bouffard, Mme St. Pierre, Adelbert St. Pierre, Rév. Francis Lebrun, Rév. George Duplessis.


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Rev. Charles E. Aubut, Mme Pelletier, P. Alcide Pelletier, Mme Lavoie. Zénon Lavoie, Mme Pelletier, George E. Pelletier.


ORDRE DES SANTES


Maître de Cérémonies M. JOSEPH F. PELLETIER


1. Bénédicité-Capt. Armand Morissette, O.M.I.º Chapelain de la marine Française


2. La Paroisse St-Joseph-Rév. Eli J. Barnaud


3 .* Les Etats-Unis-L'Honorable George J. Bates


4. La France-L'Honorable Francis Lacoste, Ministre Plénipotentiaire de France Présenté par L'Honorable Albert Chambon, Consul de France à Boston


5. Etat du Massachusetts-L'Honorable Raoul H. Beaudreau


6. La Ville de Salem-Son Honneur le Maire Edward A. Coffey


7 .. Nos Combattants Victorieux-L'Amiral Louis E. Denfeld, U.S.N.


8. Nos Vétérans-Capt. Herbert J. Léger, Ptre


9. Le Comité-Rév. George E. Chaput


10. Les Dames-L'Honorable Emile Lemelin


INVITES D'HONNEUR


L'Amiral Pothuau, Capitaine Willaume, Capitaine Derose de la Marine Française


Capitaine Lancelot, attaché naval a l'Ambassade Française Washington, D. C.


Commander Sargent, U.S.N., Aid to Vice Admiral Denfeld Rév. Paul M. Martin Rév. Francis LeBrun


Rév. Charles E. Aubut, de la paroisse St-Joseph


Mr. Ovila Lanoue, Commandeur National de la Légion Franco-Américaine


SOLISTE M. Wilfrid A. Pelletier


Musique par l'orchestre Chase


Voici maintenant le texte des présentations et des allocutions principales de cette soirée si mémorable :


Notre nouveau curé qui a remplacé le regretté Père Vermette qui était curé quand la plupart de vous ont entrés au service de votre pays, le Rév. Eli Barnaud.


DISCOURS DU REV. ELI BARNAUD


"La paroisse est un petit monde qui a tant aimé les hommes. Sur la santé des paroisses dépend la santé d'une ville, d'un état, de tout un pays. Cette santé on la puise au pied de l'autel où s'immole celui qui a tant aimé les hommes. C'est pourquoi nous, ses disciples, curé, clergé, nous pleurons avec vous, sourions avec vous et nous chantons des cantiques d'actions de grâces.


Un grand nombre d'entre vous, je ne connais pas, mais je vous aime tous comme un père et vous ai suivis avec anxiété dans toutes les parties du monde, sur les champs de bataille. C'est pourquoi chaque matin, je célébrais la Saint Sacrifice de la messe pour vous, et les autres prêtres avaient un momento spécial pour tous ceux qui faisaient partie de la grande armée qui combattait sous nos drapeaux en terres étrangères.


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Ces fêtes grandioses qui se sont déroulées depuis quelques jours, ont été comme des cantiques d'actions de grâces rendues au Très-Haut pour la protection accordée à ceux qui son revenus. Les trente-six disparus, nous les pleurons encore comme de vrais martyrs, comme l'a si bien dit Mgr. Kelleher dans son sermon de dimanche à la messe pontificale.


Ces grandes fêtes sont dues à la coopération de votre clergé et à la générosité de vos parents et amis. Nous nous sommes réjouis ensemble, mais la paix n'est pas encore. Prions pour que nous soyons tous de vrais soldats comme nous l'avons été pendant la grande guerre et le vrai type de soldat est celui qui est fidèle aux ordres de ses chefs. Et vous, mes chers jeunes gens, vous êtes les soldats chrétiens . .. soyez toujours soumis à votre chef le Christ qui Commande."


The U. S., the land of the free and the home of the brave. Who could better answer to that toast than Salem's illustrious son who has served his City, State and Country. He is a worthy successor to the illustrious men who have represented our district such as Coggswell, Moody and Gardner. He is one of the few congressmen who has a Franco-American as his secretary. In passing I must say a very efficient and excellent secretary. He is, I believe, the first congressman of this district who has appointed a Franco-American to the Military Academy at West Point. One of the graduates of West Point this year was a young man whose mother was a well-known Franco-American, and who had been appointed by Congressman Bates. For ten years our congressman has been on the Naval Affairs Committee of the House of Representatives, being a leader for Naval Defense of our nation during the war. He knows what war is, as he had three sons and a daughter who served in the armed forces for their country, and he lost a son-in-law who was killed in action. A real patriot, a defender of democracy and a believer in justice to all regardless of race, creed or color.


DISCOURS DU CONGRESSMAN BATES


"Mr. Toastmaster, ladies and gentlemen and honored guests, Admiral Denfeld, also invited guests and the boys and girls of Salem returning from the service that we are welcoming home tonight.


This is truly a splendid occasion. This is truly an affair that we may all very well feel proud of. This is the kind of an affair that we all want to see. This is the homecoming of the boys and girls of our own families and speaking as the parent of three of the boys and one of the girls, I can appreciate the deep feeling of gratitude that is in the hearts and in the souls of the fathers and mothers and loved ones who were first to welcome you home. Yes, there are some who are not coming home, and so far as we can, we must always keep in deep reverence and never forget the great sacrifice that they made on behalf of the afflicted people of the world, in order that we could retain freedom for those people every- where.


It seems only yesterday, but it was one year ago today that the peace treaty was signed on the battleship Missouri, in the Tokyo Harbor. What glad tidings that brought to the people of an afflicted world. How we rejoiced in that pleasant event ! How happy we were that this most devastating of all wars had finally come to an end! But lest we forget, we never want to take out of our minds the trials and the difficulties, the sacrifices and the hardships of those years. Through that period of four years, our boys and girls struggled in the sands of Africa, in the low-lands and in the mountains of European continents, on the high seas of both the Atlantic and the Pacific, the Carribean and the Mediteranean.


It seems only yesterday, though it was four years ago this very week, that that valiant group of fighting Marines were battling it out on Guadalcanal. Yes,


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it was only four years ago, and within a period of only forty-eight hours they were left on their entire resources, with only the little food and the little ammu- nition and the weapons of war that they brought in with them. And suddenly came the battle of Guadalcanal which took from them all their material, resources and support that we could give them; and they during a period of twenty-seven days, with no help whatsoever, that band of fighting marines on Guadalcanal brought victory to our cause in the South Pacific.


Then the boys of the army, through the Solomons and the Gilberts and the Marriannas and Okinawa and finally Tokyo Bay, one year ago today.


Let us not forget that four years ago this very month, we only had one air- craft carrier in the whole Pacific, and through the hard work of the men and women back home in the factories and industries of this country finally came the ammunition and the guns, the weapons of war, the battleships and aircraft carriers, the cruisers, which finally gave our boys and our girls some opportunity to save their own lives and eventually to bring victory to our cause. Yes, my friends, these were the perilous days when our fighting allies, some of whom are here tonight, representing the great nation of France, coming from the great battleship the "George Leygues" who fought all the way with us in order that victory may come again to our cause, and for liberty to prevail again for the people of the world. If we are to gain any lessons at all from the great sacrifice that we have made in this war, it is the lesson of being prepared.


We have with us tonight the Chief of Naval Personnel, the man who is at the head of the entire personnel of the United States Navy, who has given us his time to come here to tell us about the difficult tasks performed by the American Navy and our fighting troops in bringing back freedom to those far off lands. Nobody knows the hour or the day that we will need again the fighting forces of this country to preserve our security and to preserve liberty that we paid such a terrific sacrifice for. See to it that the men and women who represent you in the great representative power of this country be prepared. Let us be prepared. let us maintain a strong army and navy. Let us carry on as President Theodore Roosevelt, by carrying a big stick, and speaking softly, and make the rest of the world realize that the people of this country want a permanent and enduring peace. And let us also give our full support to those men who are representing us in Paris today through the United Nations Organization, and who are struggling to establish a permanent peace in this world once more. Those are the thoughts that I wish to leave with you tonight. To those boys and girls who have been doing the fighting in the far off lands these last four years, let us hope and pray that the sacrifices that you have made as well as those who are not coming back shall not be in vain."


L'Amitié qui existe entre la France et les Etats-Unis date du jour où Lafayette et Rochambeau sont venus en aide aux Colonies Américaines, combattants pour leur indépendance. Cette amitié s'est encore témoignée quand nos sol- dats Américains se sont battus côte à côte avec les braves de la France, du- rant la première et la deuxième guerre mondiale.


Notre population Franco-Américaine a toujours conservé une attache toute particulière pour la France, et ce soir c'est un honneur d'avoir parmi nous le Capitaine Willaume, et le Capitaine Derose, tous deux de la marine française.


La France nous a envoyé comme sont représentant tout particulier l'hon. Francis Lacoste, ministre plénipotentiaire. Homme d'Etat, diplomate, et actif de la résistance, fervent Catholique, qui par son zèle et son dévouement a consolidé les liens qui existent entre la France et les Etats-Unis, j'ai le plaisir et l'honneur de vous présenter L'Hon. Francis Lacoste.


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DISCOURS DE M. FRANCIS LACOSTE


Messieurs les membres du Clergé, Monsieur le Maire, Messieurs les Juges, Amiral, Monsieur le Président, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs.


Si je ne savais pas si bien quel plaisir l'Ambassadeur de France à Washington aurait éprouvé à se trouver parmi vous ce soir, je me réjouirais égoistement que de pressantes obligations l'aient empêché de quitter la capitale, et m'aient ainsi valu l'honneur de le remplacer. Mais connaissant son regret, et devinant le vôtre, je ne puis que vous exprimer son vœu de pouvoir rendre visite à votre belle com- munauté plus tard, à la faveur de quelque nouvelle occasion faste, comme celle qui vous réunit aujourd'hui ; et je garderai discrètement pour moi le vive satis- faction que je ressens personnellement à me mêler à vous dans cette plaisante assemblée.


Occasion faste, ai-je dit ; et c'est bien, en vérité, un moment de joie, non pas de joie superficielle et bruyante, mais de joie grave et profonde, que celui où des com- battants se groupent au lendemain de la guerre pour célébrer, avec leurs parents et leurs amis, sous le regard de leurs anciens et de leurs chefs spirituels, militaires, et civils, le bonheur du retour. Pour ceux qui ont connu l'émotion d'un grand départ, l'incertitude des lendemains, l'angoisse poignante qui précède parfois, ne fût-ce qu'un instant fugitif comme un éclair d'orage, ce point douloureusement précis du temps où doit se déclencher une attaque ; pour tous ceux là, qui ont connu le long déchirement de l'expatriation, et l'étreinte fulgurante du suprême péril un moment entrevu ; pour eux, le retour, le retour au foyer, le retour vers les êtres les plus chers qui soient au monde, le retour à la terre natale, le retour à la patrie, est un moment d'immense joie reconnaissante. "Welcome Home !" Bienvenus au pays, à la maison ! Ces mots simples, ces mots familiers, qui vous ont accueillis, en lettres immenses sur les hangars des ports, sur les pistes des aérodromes, en cris vibrants, ou en doux murmure sur les lèvres de ceux et de celles qui étaient demeurés au pays, qu'ils sont donc chargés de sens ! Vous reveniez de si loin au delà des mers, vous aviez accompli une tâche si belle mais si lourde, et vous aviez si ardemment, si longuement désiré cet instant ! Sa posses- sion paraissait presque irréelle ; et pourtant telle était sa merveilleuse vertu qu'elle se confirmait à mesure que se prolongeait sa durée. C'est ce moment unique, ce moment sans prix, cette fin suprême, qui était en vérité un recommencement, que vous commémorez ce soir. Votre pensée, sans doute, s'est arrêtée déjà sur le souvenir de ceux qui ne sont point avec vous, mais dont la place était marquée pourtant. Leur absence n'est qu'apparente. Nos camarades tombés au loin sont avec nous, ce soir, dans notre cœur.


C'est une grande chose, certes, que d'être délivrés d'une épreuve aussi redou- table. Mais c'en est une plus grande encore de l'avoir menée à une fin décisivement victorieuse. Avec le concours de vos camarades des Etats-Unis, du Canada, de tout le Commonwealth britannique, de Russie, de France, et de tous vos alliés, vous avez gagné cette guerre. L'enjeu était immense. Il y allait de la liberté et de la vie du monde. Il y allait des plus hautes valeurs spirituelles. Vous les avez sauvées, et vous ne les avez pas sauvées seulement pour d'autres que pour vous, encore que la menace pût paraître pour vous plus lointaine. En sauvant les autres, qui étaient en danger immédiat de disparaître, vous vous êtes sauvés vous-mêmes, car vour n'auriez pas longtemps pu survivre à leur anéantissement. Vous avez sauvé des biens essentiels, qui font partie du patrimoine universel de toutes les nations et de tous les hommes. Puis-je dire aussi que vous n'avez pas seulement conservé au monde ces bienfaits, mais que vous avez souverainement aidé à les reconquérir un pays qui en a fait, au cours de son histoire, le plus haut usage, et qui a, autant qu'aucun autre, contribué à les développer, et à en géné- raliser les vertus? La France, dont beaucoup d'entre vous aiment à se souvenir qu'ils sont de lointains descendants, se relève aujourd'hui de l'un des coups les plus terribles de son histoire. Elle aime à penser que parmi les mains généreuses qui se sont tendues pour l'aider, vos mains ont été parmi le meilleures ouvrières.


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Beaucoup sans doute, parmi vous, lui avez donné cette assistance sans avoir jamais foulé son sol. Dans cette prodigieuse tourmente, les efforts, qui pourtant tendaient tous au même but, se sont croisés, entre-croisés et dispersés sur toute la surface du globe, dans les mers les plus isolées, sur les terres les plus ingrates. Ceux qui ont combattu dans les sables de l'Afrique, ceux qui ont souffert dans les jungles asiatiques, ceux qui ont veillé sur les îles les plus désertes, aux avant- postes les plus exposés des océans, ceux qui ont inlassablement croisé dans le ciel et sur l'eau, pour tenir ouvertes les ligues de ravitaillement les plus puissantes armées que le monde ait connues, tous ont participé à la libération de chacun des pays opprimés par l'envahisseur.




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